Semaine 2015-06 dans l’actualité éducative : Harcèlement scolaire, développement durable, apprentissage

Suivi hebdomadaire de l’actualité éducative. Sauf mention contraire, les citations sont extraites de sites institutionnels.

Harcèlement à l’école | Développement durable | Apprentissage

 Actualité

► Lutte contre le harcèlement à l’école

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a dressé un bilan des actions menées entre 2012 et 2014 pour lutter contre le harcèlement à l’école. De nouvelles initiatives seront mises en place en 2015 et 2016 pour renforcer la sensibilisation, la formation et la prise en charge.

 

Instructions officielles

Parmi les textes parus au Bulletin Officiel n°06 du 5 février 2015, on retiendra :

► Éducation au développement durable

Le contexte.
L’année 2015 représente une année charnière aux niveaux national et mondial en matière de d’éducation à l’environnement et au développement durable. Elle sera dominée à la fois par :

  • l’exposition universelle de Milan, sur le thème « Produire et nourrir autrement », de mai à octobre 2015,
  • la définition des nouveaux objectifs internationaux de développement durable des Nations Unies, en septembre 2015,
  • la préparation et l’accueil par la France de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (Paris Climat 2015 – COP 21).

La lutte contre le dérèglement climatique a par ailleurs été désignée « Grande Cause nationale 2015 » par le Premier ministre.
Durant toute cette année 2014-2015 et durant l’année scolaire 2015-2016, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sera totalement impliqué dans cette dynamique et sera au rendez-vous de l’accueil de la conférence « Paris Climat 2015. »
C’est dans cette dynamique que Najat Vallaud-Belkacem et Ségolène Royal lancent une série d’initiatives. En effet,  l’éducation à l’environnement et au développement durable est une une manière concrète de vivre les valeurs de la République et de mobiliser la jeunesse : communiqué de presse commun de Najat Vallaud-Belkacem et de Ségolène Royal.
Dans ce contexte, il est nécessaire que cette éducation transversale change d’échelle et puisse être déployée dans l’ensemble du système scolaire, toujours en lien avec les partenaires de l’École. Afin de mettre en oeuvre ces actions, une circulaire est publiée.

La circulaire.
La circulaire « Instruction relative au déploiement de l’éducation au développement durable dans l’ensemble des écoles et établissements scolaires pour la période 2015-2018 » met en avant la façon dont les enjeux de développement durable, dont ceux liés à l’environnement, ainsi qu’aux liens entre les évolutions sociétales, économiques, culturelles et planétaires, et les connaissances ont connu d’immenses progrès, tandis que les faits impliquant le développement durable sont toujours plus importants, ainsi que la nécessité pour l’École de s’approprier ces évolutions, en travaillant avec les partenaires de l’école et de l’éducation à l’environnement et au développement durable.
Aussi, les thèmes et les enjeux du développement durable seront-ils pris en compte par le Conseil Supérieur des Programmes au fur-et-à-mesure de son travail de rénovation des programmes d’enseignement.
Par ailleurs, les évolutions connues au sein du développement durable doivent se traduire aussi bien au niveau national qu’académique, en particulier par la généralisation des projets de développement durable des écoles et des établissements. La transversalité de ces projets, dont les « démarches globales de développement durable des écoles et des établissements scolaires », qui peuvent être labellisées « E3D » par les comités de pilotage académique de l’éducation au développement durable, doit être soutenue par la prise en compte des enjeux mondiaux et planétaires.
Dans le cadre de la formation des enseignants et des personnels d’encadrement, les rectrices et recteurs sont invités à veiller à ce que l’éducation au développement durable soit prise en compte dans la formation initiale des enseignants au sein des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), ainsi que dans la formation continue.
Afin de toute sa mesure à l’éducation au développement durable, des mesures concrètes seront prises dès le mois de février 2015, afin de renforcer l’implication de l’École en faveur des dimensions environnementales, mais aussi sociales et civiques du développement durable.
L’éducation au développement durable implique de toujours travailler avec les partenaires, en particulier territoriaux, dont les autres services de l’État, les collectivités territoriales, les associations, les établissements publics, les centres de recherche, les acteurs du monde professionnel.

Mesures concrètes dans les EPLE.
Ces mesures sont les suivantes :

Entre septembre 2014 et décembre 2015, date de la conférence « Paris Climat 2015 », les académies lanceront des simulations de négociations internationales sur le changement climatique dans les collèges et les lycées. Un certain nombre de principes peuvent être suivis pour les organiser, inspirés de travaux déjà en cours.
Enfin, la conférence « Paris Climat 2015 » pourra être un moment de valorisation des travaux des écoles et des établissements scolaires, de rencontres entre la communauté éducative et les chercheurs et les diplomates au « Village de la conférence ».
Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire qu’elle s’inscrit pleinement dans le cadre de la grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République. En effet, L’éducation au développement durable est une manière concrète de vivre les valeurs de la République. En effet, la Solidarité, la responsabilité, l’engagement, le respect : le développement durable mobilise les valeurs propres à la République.
Donner les moyens aux enfants et aux adultes autour d’eux d’apprendre à respecter l’environnement par les façons de vivre de chacun et de tous, c’est leur apprendre à se respecter eux-mêmes et à respecter les autres.
Bâtir des projets communs autour de l’environnement et du développement durable à l’école, en collège ou au lycée, c’est faire vivre de manière concrète la notion de fraternité et montrer aux jeunes qu’ils sont capables de s’engager ensemble dans un projet, au-delà de leurs différences.
Instruction relative au déploiement de l’éducation au développement durable dans l’ensemble des écoles et établissements scolaires pour la période 2015-2018

Publications

Baisse de l’apprentissage en 2013
Note d’information n°3 | Février 2015
Les jeunes préparant un diplôme dans un centre de formation d’apprentis sont 424 350 à la fin de 2013, soit une baisse des effectifs de 3,1 % en 2013 par rapport à l’année précédente. Cette diminution résulte d’une chute brutale de 14 700 entrées en apprentissage (- 6,5 %), en particulier à l’issue de la troisième alors que les effectifs de cette classe progressaient de 0,2 %.
La diminution des effectifs d’apprentis résulte d’une chute brutale de 14 700 entrées en apprentissage fin 2013, soit une baisse de 6,5 % par rapport à 2012. Elle concerne aussi bien les formations d’enseignement secondaire (- 7,8 %) que celles de l’enseignement supérieur (- 4,4 %).
Les formations préparant à un CAP subissent la moitié de la réduction des effectifs de nouveaux apprentis, celles préparant un BTS un quart, et celles conduisant à un baccalauréat professionnel représentent 16 % de la baisse.
Ce sont les entrées en apprentissage après la classe de troisième qui baissent le plus (- 14  %) alors que les effectifs sortant de cette classe progressaient de 0,2 %. Dans le même temps, les orientations vers une seconde générale ou technologique progressent de 3,5 %, contre 0,6 % l’année précédente, et absorbent ainsi 60 % des effectifs d’élèves issus de troisième.
Parmi les académies à forte tradition d’apprentissage, seule celle de Nantes résiste avec la baisse des entrées la plus faible, tandis que l’académie de La Réunion se distingue par une hausse.Le taux d’emploi des jeunes sept mois après la fin de leur apprentissage reste nettement supérieur à celui des sortants de lycée (65 % contre 43 %) et ce, quel que soit le niveau de formation obtenu. De plus, lorsqu’ils travaillent, une grande majorité des jeunes sortant d’apprentissage ont un emploi à durée indéterminée : 59 % contre 35 % pour les jeunes sortant de lycée.

À propos M. THOMPSON
Docteur en philosophie. Chef d'établissement scolaire. Expert associé à l'IH2EF.

Commentaires fermés