#VeilleÉducative de la semaine 2023-49

Choc des savoirs | Promotion de l’activité physique et sportive | Résultats de Pisa 2022 | Scolarisation des élèves

Suivi hebdomadaire de l’actualité éducative. Sauf mention contraire, les citations sont extraites de sites institutionnels.

Actualité

Choc des savoirs : élever le niveau de notre école

Lors de son discours de la Bibliothèque nationale de France, le 5 octobre 2023, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a annoncé sa volonté de mettre en œuvre un Choc des savoirs pour élever le niveau de l’école.
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Instructions officielles

Parmi les textes parus au Bulletin officiel n°46 du 7 décembre 2023, on retiendra :

Réglementation financière et comptable
Convention de délégation de gestion entre services

Convention de délégation de gestion entre le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques et le Service d’information du Gouvernement.
La promotion de l’activité physique et sportive a été décrétée Grande Cause nationale 2024 par le président de la République, à l’occasion du Comité olympique et paralympique (COP) du 25 juillet 2022.
Elle a deux objectifs : inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive, d’une part, et mettre le sport au cœur des politiques publiques et du pacte républicain en mobilisant toute la force de frappe de l’interministérialité et toutes les énergies du sport, d’autre part.
À ce titre, le MSJOP dispose d’un plan d’action autour de cinq axes comportant notamment l’élaboration d’une campagne de communication.
Dans ce cadre, le MSJOP et le SIG souhaitent mettre en œuvre un plan de communication dédié visant à promouvoir les politiques publiques menées sur ce sujet et accélérer un changement des mentalités et des comportements dans le quotidien des Français.
Convention du 10-11-2023

Publications

La France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE
DEPP | Note d’information n°23.48 | 5 décembre 2023

En culture mathématique, la France obtient un score global qui la situe dans la moyenne des 37 pays de l’OCDE. Cette performance représente une forte baisse par rapport à l’année 2012, précédente année consacrée principalement aux mathématiques.
Cette baisse globale est à mettre en relation avec l’augmentation du taux d’élèves en difficulté (sous le niveau 2 de l’échelle PISA) et, pour la première fois, une diminution du taux d’élèves très performants (au-dessus du niveau 4). Cette baisse est commune à la plupart des pays de l’OCDE et s’interprète dans le contexte particulier lié à la pandémie mondiale de Covid-19. Cependant, dans ce contexte, les forts écarts constatés en France il y a dix ans, ainsi que l’impact de l’origine socio-économique et culturelle sur le score en culture mathématique, se sont considérablement réduits.
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PISA 2022 : culture scientifique, compréhension de l’écrit et vie de l’élève
DEPP | Note d’information n°23.49 | 5 décembre 2023

En mai 2022, environ 8 000 élèves de 15 ans scolarisés dans 335 collèges et lycées français ont participé aux épreuves de l’enquête PISA. La culture scientifique et la compréhension de l’écrit ont été évaluées.
Le score moyen de la France en culture scientifique (487) est en baisse par rapport à 2015. Une baisse importante est également constatée en compréhension de l’écrit depuis 2018 (de 493 à 474 points). Dans ces deux domaines, le score de la France n’est pas différent du score moyen des pays de l’OCDE. Les performances des élèves de France dans ces deux domaines restent parmi les plus fortement corrélées des pays de l’OCDE avec le niveau socio-économique et culturel de leurs familles. Cette corrélation est stable depuis 2018. Les scores des garçons et des filles sont identiques en culture scientifique. En revanche, en compréhension de l’écrit, les performances des filles sont supérieures à celles des garçons.
L’enquête PISA recueille aussi des informations sur la vie des élèves. 72,7 % des élèves français envisagent des études supérieures et leurs projets professionnels n’ont pas changé depuis 2018, malgré le contexte de la crise sanitaire du Covid-19.
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6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans le premier degré à la rentrée 2023
DEPP | Note d’information n°23.50 | 7 décembre 2023

À la rentrée 2023, 6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques et privées sous contrat du premier degré, soit un effectif en recul de 82 900 élèves par rapport à la rentrée précédente (- 1,3 %). La baisse est de même ampleur dans le préélémentaire (- 1,3 %, – 29 300 élèves) et l’élémentaire (- 1,3 %, – 54 000 élèves) et concerne presque tous les niveaux.
Ces évolutions sont avant tout le reflet de la baisse des naissances.
Les effectifs d’élèves en situation de handicap bénéficiant d’un dispositif unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) sont en légère progression (+ 0,8 %), soit 500 élèves de plus qu’à la rentrée 2022. La baisse des effectifs est plus forte dans le secteur public que dans le privé sous contrat (- 1,4 % contre – 0,6 %). Elle s’amplifie en zone urbaine comme en zone rurale. Les taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans sont en progression et atteignent 100 % à 4 ans.
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5,657 millions d’élèves sont scolarisés dans le second degré à la rentrée 2023
DEPP | Note d’information n°23.51 | 7 décembre 2023

À la rentrée 2023, les établissements publics et privés sous contrat du second degré du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ) accueillent 5,657 millions d’élèves, soit un effectif global légèrement supérieur à celui de la rentrée 2022 (+ 0,1 %). Les effectifs baissent légèrement au collège (- 0,2 %), ainsi que dans les formations générales et technologiques (- 0,1 %), mais augmentent significativement dans les formations professionnelles (+ 1,8 %). Le nombre total d’élèves est stable dans le secteur public et en légère hausse (+ 0,3 %) dans le secteur privé sous contrat.
Les évolutions d’effectifs au collège et dans la voie générale et technologique sont avant tout liées aux évolutions démographiques. Au collège, le nombre d’élèves est stable en sixième, il baisse en cinquième (- 1,1 %) et en troisième (- 0,8 %) et augmente en quatrième (+ 1,0 %). Les effectifs des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) en collège continuent d’augmenter fortement (+ 4,9 %), mais à un rythme moindre que les années précédentes (+ 5,5 % en 2022, + 6,1 % en 2021, + 8,2 % en 2020). L’orientation en fin de troisième vers les formations générales et technologiques diminue. Celle en fin de seconde générale et technologique vers la première générale augmente, au détriment des premières technologiques.
Les effectifs progressent dans la voie professionnelle sous statut scolaire, notamment en raison d’une hausse des taux de passage en fin de troisième. Les taux de sortie en cours de formation dans la voie professionnelle, en retrait par rapport à 2022, contribuent également à cette augmentation. Quel que soit le niveau de formation des élèves, les sorties hors des secteurs publics et privés sous contrat du ministère chargé de l’éducation nationale résultent souvent d’une orientation vers l’apprentissage, en plein essor depuis 2020.
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Regards extérieurs

Résultats du PISA 2022
OCDE | 5 décembre 2023

Au cours des années perturbées durant lesquelles de nombreux pays et économies ont assisté à une détérioration des résultats de leurs élèves, la Corée, le Japon, la Lituanie et le Taipei chinois ont malgré tout réussi à préserver voire améliorer ces résultats, ainsi que la distribution équitable des possibilités d’apprentissage et le bien-être des élèves.
Singapour est arrivé en tête de classement à l’épreuve de mathématiques, suivi de Macao (Chine), du Taipei chinois, de Hong Kong (Chine)*, du Japon et de la Corée. Malgré une baisse du niveau général, certains systèmes d’enseignement ont sensiblement réduit les écarts de résultats.
Malgré une baisse inédite des résultats, certains systèmes d’enseignement déjouent la tendance
Dix-huit pays et économies ont obtenu, en 2022, des résultats supérieurs à la moyenne OCDE en mathématiques, en sciences et en lecture. Entre 2018 et 2022, le résultat moyen en mathématiques à l’échelle de l’OCDE a diminué de 15 points, un record. Le résultat en lecture a reculé de 10 points, soit le double de son précédent record à la baisse, tandis que le résultat en sciences est resté peu ou prou inchangé. Dans l’ensemble, les résultats en lecture et en sciences sont en recul depuis une dizaine d’années, tandis que ceux en mathématiques sont restés stables de 2003 à 2018. D’une manière générale, la Colombie, Macao (Chine), le Pérou et le Qatar ont progressé dans les trois domaines depuis leur première participation au PISA.
Accompagner les élèves en classe et au-delà, un impératif
Dans les pays de l’OCDE, les élèves issus de milieux défavorisés ont, en moyenne, sept fois plus de chances de ne pas maîtriser les bases des mathématiques que les élèves issus de milieux favorisés. Pour autant, 10 % d’entre eux obtiennent dans cette matière des résultats qui les situent dans le quartile supérieur, à l’échelle nationale. Certains pays/économies s’attachent à faire acquérir un excellent niveau en mathématiques aux élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. Ainsi, à Macao (Chine), les élèves les plus défavorisés obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne OCDE. Les garçons obtiennent 9 points de plus que les filles en mathématiques, mais celles-ci les devancent en lecture de 24 points, en moyenne.
Les systèmes éducatifs résilients nous enseignent qu’il faudrait :
1. Laisser les établissements ouverts plus longtemps et pour davantage d’élèves
Dans les économies participant au PISA, la moitié au moins des élèves ont vu leur établissement scolaire fermer ses portes pendant trois mois ou plus en raison de la pandémie de COVID-19. Les systèmes qui ont évité de suspendre trop longtemps les cours en classe ont obtenu de meilleurs résultats, et leurs élèves ont un sentiment d’appartenance plus marqué vis-à-vis de leur établissement.
2. Préparer les élèves à apprendre de manière autonome
Les élèves dont les enseignants sont restés disponibles pendant la fermeture des établissements scolaires ont obtenu de meilleurs résultats en mathématiques et se sentaient plus à l’aise avec l’apprentissage en autonomie. La plupart se jugeaient aptes à utiliser les plateformes numériques d’apprentissage et à rechercher des contenus pédagogiques, mais 60 % seulement pensaient pouvoir se motiver seuls à faire leur travail scolaire.
3. Faire acquérir à tous les élèves des bases solides pour l’apprentissage et le bien-être
Dans certains pays de l’OCDE, plus de 10 % des élèves connaissent une insécurité alimentaire pour des raisons économiques, contre moins de 3 % dans d’autres pays de la zone OCDE. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, entre un élève sur vingt et un élève sur dix déclare ne pas se sentir en sécurité à l’école.
Au cours des années perturbées durant lesquelles de nombreux pays et économies ont assisté à une détérioration des résultats de leurs élèves, la Corée, le Japon, la Lituanie et le Taipei chinois ont malgré tout réussi à préserver voire améliorer ces résultats, ainsi que la distribution équitable des possibilités d’apprentissage et le bien-être des élèves.
Singapour est arrivé en tête de classement à l’épreuve de mathématiques, suivi de Macao (Chine), du Taipei chinois, de Hong Kong (Chine)*, du Japon et de la Corée. Malgré une baisse du niveau général, certains systèmes d’enseignement ont sensiblement réduit les écarts de résultats.
Malgré une baisse inédite des résultats, certains systèmes d’enseignement déjouent la tendance
Dix-huit pays et économies ont obtenu, en 2022, des résultats supérieurs à la moyenne OCDE en mathématiques, en sciences et en lecture. Entre 2018 et 2022, le résultat moyen en mathématiques à l’échelle de l’OCDE a diminué de 15 points, un record. Le résultat en lecture a reculé de 10 points, soit le double de son précédent record à la baisse, tandis que le résultat en sciences est resté peu ou prou inchangé. Dans l’ensemble, les résultats en lecture et en sciences sont en recul depuis une dizaine d’années, tandis que ceux en mathématiques sont restés stables de 2003 à 2018. D’une manière générale, la Colombie, Macao (Chine), le Pérou et le Qatar ont progressé dans les trois domaines depuis leur première participation au PISA.
Accompagner les élèves en classe et au-delà, un impératif
Dans les pays de l’OCDE, les élèves issus de milieux défavorisés ont, en moyenne, sept fois plus de chances de ne pas maîtriser les bases des mathématiques que les élèves issus de milieux favorisés. Pour autant, 10 % d’entre eux obtiennent dans cette matière des résultats qui les situent dans le quartile supérieur, à l’échelle nationale. Certains pays/économies s’attachent à faire acquérir un excellent niveau en mathématiques aux élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. Ainsi, à Macao (Chine), les élèves les plus défavorisés obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne OCDE. Les garçons obtiennent 9 points de plus que les filles en mathématiques, mais celles-ci les devancent en lecture de 24 points, en moyenne.
Les systèmes éducatifs résilients nous enseignent qu’il faudrait :
1. Laisser les établissements ouverts plus longtemps et pour davantage d’élèves
Dans les économies participant au PISA, la moitié au moins des élèves ont vu leur établissement scolaire fermer ses portes pendant trois mois ou plus en raison de la pandémie de COVID-19. Les systèmes qui ont évité de suspendre trop longtemps les cours en classe ont obtenu de meilleurs résultats, et leurs élèves ont un sentiment d’appartenance plus marqué vis-à-vis de leur établissement.
2. Préparer les élèves à apprendre de manière autonome
Les élèves dont les enseignants sont restés disponibles pendant la fermeture des établissements scolaires ont obtenu de meilleurs résultats en mathématiques et se sentaient plus à l’aise avec l’apprentissage en autonomie. La plupart se jugeaient aptes à utiliser les plateformes numériques d’apprentissage et à rechercher des contenus pédagogiques, mais 60 % seulement pensaient pouvoir se motiver seuls à faire leur travail scolaire.
3. Faire acquérir à tous les élèves des bases solides pour l’apprentissage et le bien-être
Dans certains pays de l’OCDE, plus de 10 % des élèves connaissent une insécurité alimentaire pour des raisons économiques, contre moins de 3 % dans d’autres pays de la zone OCDE. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, entre un élève sur vingt et un élève sur dix déclare ne pas se sentir en sécurité à l’école.
4. Limiter les distractions induites par l’utilisation des appareils numériques en classe
Les élèves qui, en classe, passent jusqu’à une heure par jour sur des appareils numériques à des fins d’apprentissage ont obtenu en moyenne 14 points de plus à l’épreuve de mathématiques que les élèves qui n’utilisent pas ces appareils dans ce cadre. Interdire rigoureusement les téléphones portables en classe peut réduire les causes de distraction, mais aussi empêcher les élèves d’apprendre à se discipliner quant à l’utilisation de ce genre d’appareils.
5. Renforcer le partenariat entre l’école et les familles et impliquer les parents dans l’apprentissage
Les élèves qui obtiennent les meilleurs résultats déclarent que les membres de leur famille prennent régulièrement le repas ensemble, prennent le temps de converser avec eux ou leur demandent ce qu’ils ont fait durant la journée de classe. Ces élèves sont aussi ceux qui affichent un plus grand sentiment d’appartenance ainsi qu’une plus grande satisfaction à l’égard de la vie.
6. Reporter l’âge auquel se décide l’orientation scolaire
Dans les systèmes d’enseignement où l’orientation a lieu relativement tôt, on observe une plus forte corrélation entre le milieu socio-économique et les résultats des élèves.
7. Soutenir davantage les élèves en difficulté au lieu de les faire redoubler
Les systèmes d’enseignement où les redoublants sont le moins nombreux tendent à obtenir de meilleurs résultats et à être plus équitables au regard de la situation socio-économique. Dans l’ensemble de la zone OCDE, le soutien apporté aux élèves par les enseignants s’est détérioré entre 2012 et 2022. Quelque 30 % des élèves n’ont pas déclaré que leur enseignant apportait régulièrement une aide supplémentaire à ceux qui en avaient besoin et reprenait les notions jusqu’à ce qu’elles soient comprises.
8. Se doter d’un personnel éducatif et d’un matériel pédagogique adaptés et de qualité
En moyenne, les chefs d’établissement étaient plus susceptibles de signaler un manque de personnel enseignant en 2022 qu’en 2018, mais étaient en revanche mieux pourvus en matériel pédagogique.
9. Faire des établissements scolaires des pôles de socialisation
Les systèmes où le mentorat entre élèves a pris de l’importance entre 2018 et 2022 ont vu le sentiment d’appartenance des élèves à leur établissement se renforcer.
10. Combiner autonomie des établissements scolaires et mécanismes d’assurance qualité
Plus les établissements ont d’autonomie, meilleurs sont les résultats moyens en mathématiques ; toutefois, cette relation a davantage de chances de se vérifier si les autorités éducatives et les établissements disposent de certains mécanismes d’assurance qualité.

Les résultats du PISA 2022 :

Volume 1 : Apprentissage et équité dans l’éducation
Le volume I du rapport PISA, intitulé L’apprentissage et l’équité dans l’éducation, est consacré aux résultats obtenus aux épreuves de mathématiques, de lecture et de sciences, à l’étude des différences entre filles et garçons à cet égard et aux liens qui peuvent unir les résultats obtenus au milieu socio-économique et à l’origine, immigrée ou non, des élèves.
Lire le volume 1

Volume 2 : Apprentissage en période de crise et résilience
Le volume II, intitulé Apprentissage en période de crise et résilience, est axé sur la résilience dans l’enseignement, avec une analyse de sa pertinence à l’égard des systèmes éducatifs, des établissements scolaires et des élèves.
Lire le volume 2

#VeilleÉducative de la semaine 2023-16

Lutte contre le harcèlement | Amélioration de la rémunération, de la carrière et des missions des enseignants | Organisation des enseignements en classe de sixième | Performances scolaires et secteurs de scolarisation

Suivi hebdomadaire de l’actualité éducative. Sauf mention contraire, les citations sont extraites de sites institutionnels.

Actualité

Rentrée 2023 : de nouvelles mesures contre le harcèlement à l’École

La lutte contre le harcèlement à l’École est une priorité du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Des mesures viennent compléter celles déjà en place pour prévenir ou traiter plus efficacement et rapidement les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré.
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement.
Depuis la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, ce phénomène est reconnu comme un délit.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a comme priorité de prévenir le harcèlement, d’accompagner et de protéger les élèves. La politique de prévention est structurée autour du programme de lutte contre le harcèlement pHARe, qui s’appuie en 2023 sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux, répartis sur tout le territoire pour traiter les situations de harcèlement signalées par les chefs d’établissement et grâce aux plateformes du 3020 et du 3018 (cyber-harcèlement).
À la rentrée 2023 et pour prévenir ou traiter plus efficacement et rapidement les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré, des mesures viennent compléter celles déjà en place.

L’amélioration de la rémunération, des carrières et des missions des professeurs, pour une école qui change.

Conformément aux engagements du Président de la République, le ministre Pap Ndiaye a présenté ce jeudi des mesures de revalorisation des rémunérations, des carrières et des missions des professeurs qui se déploieront dès la rentrée scolaire 2023.
Les mesures annoncées ont pour objectif de reconnaître le métier et l’engagement des professeurs pour la réussite de tous. Un certain nombre de mesures concernent également les conseillers principaux d’éducation et les psychologues de l’Éducation nationale.
Le détail des mesures

Instructions officielles

Parmi les textes parus au Bulletin officiel n°16 du 20 avril 2023, on retiendra :

Une nouvelle sixième
Organisation des enseignements dans les classes de sixième au collège

Étape essentielle au terme de laquelle les élèves doivent avoir acquis le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, le collège doit permettre aux élèves :
– d’avoir une maîtrise satisfaisante des savoirs fondamentaux pour continuer leur scolarité dans de bonnes conditions ;
– d’approfondir leurs connaissances et acquérir des compétences complexes, selon une démarche d’apprentissage progressive et exigeante ;
– de se construire, à la période singulière de l’adolescence, et apprendre dans un cadre de nature à assurer leur bien-être et à leur transmettre les valeurs qui fondent notre société ;
– de développer leur capacité à s’orienter pour leur permettre de concevoir leur projet de poursuite d’études au lycée général et technologique, en lycée professionnel ou dans un centre de formation pour apprentis.
Dans la continuité de la priorité donnée au premier degré, ces objectifs ambitieux assignés au collège permettent de lutter contre la permanence, voire l’aggravation, dans certains cas, des inégalités scolaires.
Dans cette perspective, la classe de 6e, qui marque l’entrée des élèves dans le secondaire, est une étape charnière de leur scolarité, qui nécessite une attention toute particulière de l’ensemble de la communauté éducative. Elle doit permettre de consolider les apprentissages nécessaires à l’entrée réussie en cycle 4 et se projeter avec confiance dans la suite de la scolarité au collège.
Note de service du 13-4-2023

Publications

Alors que l’année de CP permet de réduire les écarts de performances entre secteurs de scolarisation, les vacances scolaires les accentuent
DEPP | Note d’information n°23.17 | 17 avril 2023

Au CP, pendant l’année scolaire, les écarts de performances entre secteurs de scolarisation se réduisent. Puis, pendant les vacances d’été, les élèves sont éloignés de l’école pendant deux mois. À l’issue de cette période de congés, les écarts de performances augmentent. C’est le principal constat de cette étude réalisée auprès d’élèves entrés en CP en 2020.
Après les congés d’été, en mathématiques, le niveau stagne ou baisse dans tous les domaines sauf en résolution de problèmes. Dans le même temps, les écarts de performances entre les élèves selon leur secteur de scolarisation augmentent dans tous les domaines au détriment des ceux scolarisés en éducation prioritaire, notamment en REP+. En français, le niveau augmente pendant les vacances d’été, sauf en écriture.
Dans ce domaine, tout comme en lecture à voix haute, les écarts de performances entre les élèves selon leur secteur de scolarisation augmentent. Enfin, la plus forte progression des performances des garçons par rapport à celles des filles en mathématiques, au cours de l’année de CP, se confirme à l’issue des vacances.
Lire la note d’information

#VeilleÉducative de la semaine 2020-46

Harcèlement • Organisation des enseignements au lycée • Calendrier des examens 2021 • Évaluations nationales • Profil des élèves • Arts et culture

Suivi hebdomadaire de l’actualité éducative. Sauf mention contraire, les citations sont extraites de sites institutionnels.

Actualité

Mobilisation internationale contre le harcèlement 

Le ministère a placé la lutte contre toutes les formes de harcèlement scolaire en tête de ses priorités. La France est à l’initiative de la création d’une « Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcèlement » par l’UNESCO. Cette journée a été célébrée pour la première fois le 5 novembre dernier. À cette occasion Jean-Michel Blanquer et plus de 15 ministres ont lancé un appel pour partager et respecter un code de bonnes pratiques sur internet.Dans le même temps pendant une semaine, le ministère et TikTok sensibilisent les adolescents, à travers la campagne de prévention #NonAuHarcèlement.

Source : Ministère de l’éducation nationale

Instructions officielles

Parmi les textes parus au Bulletin Officiel n°43 du 12 novembre 2020, on retiendra :

Coronavirus
Modalités d’organisation des lycées face à la situation sanitaire

La situation sanitaire actuelle appelle à répondre à deux priorités : permettre à tous nos élèves d’être présents à l’école, au collège et au lycée et assurer la sécurité de nos élèves et de nos personnels. Si le protocole sanitaire défini en juillet 2020 a fait la preuve de son efficacité, les cas de contamination des élèves et des personnels ont été limités, l’aggravation du contexte épidémique a conduit à renforcer certaines de ses dispositions. Le protocole sanitaire renforcé, en vigueur depuis le 2 novembre, permet de répondre à cette double exigence.
Les mesures prévues au titre du présent protocole sont cependant plus difficiles à appliquer au lycée, Du fait de la taille de certains établissements et de l’organisation des enseignements, notamment des enseignements de spécialité, de la présence d’options en nombre parfois important, les dispositions prévues par le protocole sanitaire en vigueur, et notamment la limitation du brassage entre les élèves, sont plus difficiles à appliquer. C’est pourquoi le fonctionnement des lycées peut être adapté de manière à assurer la plus stricte application du protocole sanitaire. Ainsi, tout en poursuivant les enseignements, les établissements peuvent développer le recours à l’enseignement à distance afin de limiter le nombre d’élèves accueillis simultanément.
Les adaptations issues de la présente instruction n’ont pas vocation à remettre en cause des organisations qui auraient déjà été arrêtées avant sa publication et en respecteraient les principes.
Circulaire du 6-11-2020

Orientation et examens

Calendrier 2021 du diplôme national du brevet, des baccalauréats, des certificats d’aptitude professionnelle, des brevets d’études professionnelles et du brevet de technicien Les recteurs d’académie et, sur délégation de ces derniers, les inspecteurs d’académie-directeurs académiques des services de l’éducation nationale, sont responsables de l’organisation matérielle des examens cités en objet. Les chefs d’établissement veilleront à ce que les cours et activités pédagogiques puissent se poursuivre dans de bonnes conditions matérielles le plus tard possible, grâce à un aménagement de l’emploi du temps des classes qui tienne compte de la disponibilité effective des enseignants.
Note de service du 10-11-2020

Publications

Évaluations 2020 Repères CP, CE1 : premiers résultats
Document de travail, novembre 2020

Au total, près de 1,6 million d’élèves ont ainsi été évalués dans près de 31 000 écoles publiques et privées sous contrat. Il s’agit de la troisième édition de ce dispositif Repères initié en 2018. Cette évaluation a été construite par la Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance (DEPP), à partir d’orientations définies avec le Conseil Scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) et la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO) du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Il s’agit de proposer, dès le début d’année, des repères permettant aux enseignants de bien apprécier les acquis qui ancrent les apprentissages. Ils peuvent ainsi identifier les besoins individuels de chaque élève le plus rapidement possible et apporter l’aide la mieux adaptée. Les évaluations sont donc conduites en début d’année et non pas à la fin, l’objectif étant de déterminer comment accompagner au mieux un élève tout au long de l’année. En CP, cette évaluation de début d’année est complétée par un point d’étape, en milieu d’année scolaire, permettant de mesurer l’évolution des acquis des élèves dans certains domaines de la lecture et des mathématiques.
Évaluations 2020 Repères CP, CE1 : premiers résultats

Évaluations de début de sixième 2020 : Premiers résultats
Document de travail, novembre 2020

Au total, plus de 810 000 élèves ont ainsi été évalués dans plus de 7 000 établissements du secteur public et du secteur privé sous contrat. Il s’agit de la quatrième édition de ce dispositif initié en 2017. Ce dispositif a été enrichi en 2020 avec la libération des résultats de chaque élève à chaque item sur deux tests spécifiques, ainsi qu’avec une épreuve de fluence de lecture ajoutée pour la première fois. L’objectif de cette évaluation nationale est de permettre aux équipes pédagogiques de disposer d’un panorama de certaines compétences et connaissances de chaque élève et de favoriser l’élaboration de dispositifs pédagogiques adaptés au plus près des besoins de chacun. Elle permet également d’accompagner le pilotage pédagogique dans les établissements.
Évaluations de début de sixième 2020 : Premiers résultats

Les élèves du premier degré à la rentrée 2020
Note d’Information n° 20.36 – novembre 2020

À la rentrée 2020, 6,617 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques et privées du premier degré.Du fait des évolutions démographiques, les effectifs sont en baisse par rapport à la rentrée précédente : – 86 900 élèves (soit – 1,3 %).Cette baisse est particulièrement marquée dans le préélémentaire (66 500 élèves, soit – 2,7 %) alors que l’élémentaire diminue de 0,5 % seulement (- 22 500 élèves).Les effectifs d’élèves en situation de handicap bénéficiant d’un dispositif unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) ne sont pas touchés par la baisse générale :ils sont en hausse de 4,2 % soit 2 100 élèves de plus qu’à la rentrée 2019.
Trois caractéristiques de cette rentrée méritent d’être relevées :
–         la baisse des effectifs s’observe dans le secteur privé sous contrat comme dans le secteur public, mais le secteur privé hors contrat reste stable ;
–         les taux de scolarisation des enfants de 2, 3 et 4 ans diminuent ;
–         en éducation prioritaire, plus de 95 % des classes de CP mono-niveaux accueillent au plus 15 élèves.
Lire la note d’information

Les élèves du second degré à la rentrée 2020 : moins d’élèves en formations générales et technologiques mais plus en formations professionnelles en lycée
Note d’Information n° 20.37 – novembre 2020

À la rentrée 2020, les établissements publics et privés du second degré accueillent 5,686 millions d’élèves, soit 9 400 de plus qu’en 2019 (+ 0,2 %). Les effectifs sont en hausse dans les collèges (+ 16 000 élèves), et dans les formations professionnelles en lycée (+ 1 400 élèves). Le nombre d’élèves décroît en revanche dans les formations générales et technologiques en lycée (- 8 000).Si les évolutions en collège sont largement dues aux évolutions démographiques, il n’en va pas de même en lycée. Dans les formations générales et technologiques, l’effet dominant est celui de la chute des redoublements en terminale, liée aux taux de réussite très élevés au baccalauréat 2020. Dans les formations professionnelles, la baisse des taux de sortie après une première année de CAP, une seconde ou une première professionnelles a contribué à soutenir les effectifs.
Lire la note d’information

À la rentrée 2020, les élèves de terminale précisent leur choix de parcours
Note d’Information n° 20.38 – novembre 2020

À la rentrée 2020, les 376 000 élèves de terminale générale choisissent de poursuivre deux des trois enseignements de spécialité suivis en première générale l’année précédente. Pour les deux enseignements conservés, qui viennent compléter les enseignements de tronc commun, 41 % des élèves de terminale générale ont choisi les mathématiques, un tiers la physique-chimie ou les sciences économiques et sociales (SES) et 27 % les sciences de la vie et de la Terre (SVT) ou l’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques. La doublette la plus fréquemment choisie est « mathématiques, physique-chimie », par 20 % des élèves. Parmi les quatre combinaisons les plus fréquentes, qui regroupent la moitié des effectifs de terminale générale, trois sont « scientifiques ». La sous-représentation des filles dans tous les enseignements scientifiques sauf en SVT, constatée pour les premières générales de la rentrée 2019, se retrouve pour les terminales générales à la rentrée 2020. Les élèves de première générale de la rentrée 2020 confirment la diversification des parcours observée en 2019 et ont assez peu modifié les choix faits par leurs aînés l’année précédente : mathématiques, SES, physique chimie et SVT restent toujours les spécialités les plus choisies. Cependant, les mathématiques et la physique-chimie le sont un peu moins qu’en 2019, au profit des SES principalement. La triplette la plus choisie reste « mathématiques, physique-chimie, SVT », pour environ un quart des élèves de première générale.
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Regards extérieurs

Enseigner les arts et la culture, pour quoi faire ?
Edubref, octobre 2020

Ce nouveau numéro d’Edubref s’intéresse aux éclairages de la recherche sur l’éducation artistique et culturelle (EAC). Entre les sorties au cinéma, les visites scolaires au musée, les interventions d’artistes dans les classes ou encore les ateliers de création théâtrales, les activités artistiques et culturelles sont omniprésentes dans l’école. Si les discours semblent généralement unanimes en leur faveur, les pratiques sur le terrain varient fortement. Quels sont les objectifs poursuivis, quelle est leur histoire ? Quelles pratiques enseignantes, quels effets sur les élèves, et quelle articulation avec leurs pratiques extrascolaires ? Quelles interactions avec des institutions culturelles, avec des artistes ?
A la lumière de différents travaux et études qui ont déjà été analysés dans nos dossiers de veille, chaque numéro d’Édubref rassemble, dans un format très court, quelques idées qui nous apparaissent incontournables sur un sujet d’éducation.
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