#VeilleÉducative de la semaine 2023-49
10 décembre 2023
Choc des savoirs | Promotion de l’activité physique et sportive | Résultats de Pisa 2022 | Scolarisation des élèves
Suivi hebdomadaire de l’actualité éducative. Sauf mention contraire, les citations sont extraites de sites institutionnels.
Actualité
Choc des savoirs : élever le niveau de notre école
Lors de son discours de la Bibliothèque nationale de France, le 5 octobre 2023, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a annoncé sa volonté de mettre en œuvre un Choc des savoirs pour élever le niveau de l’école.
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Instructions officielles
Parmi les textes parus au Bulletin officiel n°46 du 7 décembre 2023, on retiendra :
Réglementation financière et comptable
Convention de délégation de gestion entre services
Convention de délégation de gestion entre le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques et le Service d’information du Gouvernement.
La promotion de l’activité physique et sportive a été décrétée Grande Cause nationale 2024 par le président de la République, à l’occasion du Comité olympique et paralympique (COP) du 25 juillet 2022.
Elle a deux objectifs : inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive, d’une part, et mettre le sport au cœur des politiques publiques et du pacte républicain en mobilisant toute la force de frappe de l’interministérialité et toutes les énergies du sport, d’autre part.
À ce titre, le MSJOP dispose d’un plan d’action autour de cinq axes comportant notamment l’élaboration d’une campagne de communication.
Dans ce cadre, le MSJOP et le SIG souhaitent mettre en œuvre un plan de communication dédié visant à promouvoir les politiques publiques menées sur ce sujet et accélérer un changement des mentalités et des comportements dans le quotidien des Français.
Convention du 10-11-2023
Publications
La France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE
DEPP | Note d’information n°23.48 | 5 décembre 2023
En culture mathématique, la France obtient un score global qui la situe dans la moyenne des 37 pays de l’OCDE. Cette performance représente une forte baisse par rapport à l’année 2012, précédente année consacrée principalement aux mathématiques.
Cette baisse globale est à mettre en relation avec l’augmentation du taux d’élèves en difficulté (sous le niveau 2 de l’échelle PISA) et, pour la première fois, une diminution du taux d’élèves très performants (au-dessus du niveau 4). Cette baisse est commune à la plupart des pays de l’OCDE et s’interprète dans le contexte particulier lié à la pandémie mondiale de Covid-19. Cependant, dans ce contexte, les forts écarts constatés en France il y a dix ans, ainsi que l’impact de l’origine socio-économique et culturelle sur le score en culture mathématique, se sont considérablement réduits.
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PISA 2022 : culture scientifique, compréhension de l’écrit et vie de l’élève
DEPP | Note d’information n°23.49 | 5 décembre 2023
En mai 2022, environ 8 000 élèves de 15 ans scolarisés dans 335 collèges et lycées français ont participé aux épreuves de l’enquête PISA. La culture scientifique et la compréhension de l’écrit ont été évaluées.
Le score moyen de la France en culture scientifique (487) est en baisse par rapport à 2015. Une baisse importante est également constatée en compréhension de l’écrit depuis 2018 (de 493 à 474 points). Dans ces deux domaines, le score de la France n’est pas différent du score moyen des pays de l’OCDE. Les performances des élèves de France dans ces deux domaines restent parmi les plus fortement corrélées des pays de l’OCDE avec le niveau socio-économique et culturel de leurs familles. Cette corrélation est stable depuis 2018. Les scores des garçons et des filles sont identiques en culture scientifique. En revanche, en compréhension de l’écrit, les performances des filles sont supérieures à celles des garçons.
L’enquête PISA recueille aussi des informations sur la vie des élèves. 72,7 % des élèves français envisagent des études supérieures et leurs projets professionnels n’ont pas changé depuis 2018, malgré le contexte de la crise sanitaire du Covid-19.
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6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans le premier degré à la rentrée 2023
DEPP | Note d’information n°23.50 | 7 décembre 2023
À la rentrée 2023, 6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques et privées sous contrat du premier degré, soit un effectif en recul de 82 900 élèves par rapport à la rentrée précédente (- 1,3 %). La baisse est de même ampleur dans le préélémentaire (- 1,3 %, – 29 300 élèves) et l’élémentaire (- 1,3 %, – 54 000 élèves) et concerne presque tous les niveaux.
Ces évolutions sont avant tout le reflet de la baisse des naissances.
Les effectifs d’élèves en situation de handicap bénéficiant d’un dispositif unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) sont en légère progression (+ 0,8 %), soit 500 élèves de plus qu’à la rentrée 2022. La baisse des effectifs est plus forte dans le secteur public que dans le privé sous contrat (- 1,4 % contre – 0,6 %). Elle s’amplifie en zone urbaine comme en zone rurale. Les taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans sont en progression et atteignent 100 % à 4 ans.
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5,657 millions d’élèves sont scolarisés dans le second degré à la rentrée 2023
DEPP | Note d’information n°23.51 | 7 décembre 2023
À la rentrée 2023, les établissements publics et privés sous contrat du second degré du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ) accueillent 5,657 millions d’élèves, soit un effectif global légèrement supérieur à celui de la rentrée 2022 (+ 0,1 %). Les effectifs baissent légèrement au collège (- 0,2 %), ainsi que dans les formations générales et technologiques (- 0,1 %), mais augmentent significativement dans les formations professionnelles (+ 1,8 %). Le nombre total d’élèves est stable dans le secteur public et en légère hausse (+ 0,3 %) dans le secteur privé sous contrat.
Les évolutions d’effectifs au collège et dans la voie générale et technologique sont avant tout liées aux évolutions démographiques. Au collège, le nombre d’élèves est stable en sixième, il baisse en cinquième (- 1,1 %) et en troisième (- 0,8 %) et augmente en quatrième (+ 1,0 %). Les effectifs des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) en collège continuent d’augmenter fortement (+ 4,9 %), mais à un rythme moindre que les années précédentes (+ 5,5 % en 2022, + 6,1 % en 2021, + 8,2 % en 2020). L’orientation en fin de troisième vers les formations générales et technologiques diminue. Celle en fin de seconde générale et technologique vers la première générale augmente, au détriment des premières technologiques.
Les effectifs progressent dans la voie professionnelle sous statut scolaire, notamment en raison d’une hausse des taux de passage en fin de troisième. Les taux de sortie en cours de formation dans la voie professionnelle, en retrait par rapport à 2022, contribuent également à cette augmentation. Quel que soit le niveau de formation des élèves, les sorties hors des secteurs publics et privés sous contrat du ministère chargé de l’éducation nationale résultent souvent d’une orientation vers l’apprentissage, en plein essor depuis 2020.
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Regards extérieurs
Résultats du PISA 2022
OCDE | 5 décembre 2023
Au cours des années perturbées durant lesquelles de nombreux pays et économies ont assisté à une détérioration des résultats de leurs élèves, la Corée, le Japon, la Lituanie et le Taipei chinois ont malgré tout réussi à préserver voire améliorer ces résultats, ainsi que la distribution équitable des possibilités d’apprentissage et le bien-être des élèves.
Singapour est arrivé en tête de classement à l’épreuve de mathématiques, suivi de Macao (Chine), du Taipei chinois, de Hong Kong (Chine)*, du Japon et de la Corée. Malgré une baisse du niveau général, certains systèmes d’enseignement ont sensiblement réduit les écarts de résultats.
Malgré une baisse inédite des résultats, certains systèmes d’enseignement déjouent la tendance
Dix-huit pays et économies ont obtenu, en 2022, des résultats supérieurs à la moyenne OCDE en mathématiques, en sciences et en lecture. Entre 2018 et 2022, le résultat moyen en mathématiques à l’échelle de l’OCDE a diminué de 15 points, un record. Le résultat en lecture a reculé de 10 points, soit le double de son précédent record à la baisse, tandis que le résultat en sciences est resté peu ou prou inchangé. Dans l’ensemble, les résultats en lecture et en sciences sont en recul depuis une dizaine d’années, tandis que ceux en mathématiques sont restés stables de 2003 à 2018. D’une manière générale, la Colombie, Macao (Chine), le Pérou et le Qatar ont progressé dans les trois domaines depuis leur première participation au PISA.
Accompagner les élèves en classe et au-delà, un impératif
Dans les pays de l’OCDE, les élèves issus de milieux défavorisés ont, en moyenne, sept fois plus de chances de ne pas maîtriser les bases des mathématiques que les élèves issus de milieux favorisés. Pour autant, 10 % d’entre eux obtiennent dans cette matière des résultats qui les situent dans le quartile supérieur, à l’échelle nationale. Certains pays/économies s’attachent à faire acquérir un excellent niveau en mathématiques aux élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. Ainsi, à Macao (Chine), les élèves les plus défavorisés obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne OCDE. Les garçons obtiennent 9 points de plus que les filles en mathématiques, mais celles-ci les devancent en lecture de 24 points, en moyenne.
Les systèmes éducatifs résilients nous enseignent qu’il faudrait :
1. Laisser les établissements ouverts plus longtemps et pour davantage d’élèves
Dans les économies participant au PISA, la moitié au moins des élèves ont vu leur établissement scolaire fermer ses portes pendant trois mois ou plus en raison de la pandémie de COVID-19. Les systèmes qui ont évité de suspendre trop longtemps les cours en classe ont obtenu de meilleurs résultats, et leurs élèves ont un sentiment d’appartenance plus marqué vis-à-vis de leur établissement.
2. Préparer les élèves à apprendre de manière autonome
Les élèves dont les enseignants sont restés disponibles pendant la fermeture des établissements scolaires ont obtenu de meilleurs résultats en mathématiques et se sentaient plus à l’aise avec l’apprentissage en autonomie. La plupart se jugeaient aptes à utiliser les plateformes numériques d’apprentissage et à rechercher des contenus pédagogiques, mais 60 % seulement pensaient pouvoir se motiver seuls à faire leur travail scolaire.
3. Faire acquérir à tous les élèves des bases solides pour l’apprentissage et le bien-être
Dans certains pays de l’OCDE, plus de 10 % des élèves connaissent une insécurité alimentaire pour des raisons économiques, contre moins de 3 % dans d’autres pays de la zone OCDE. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, entre un élève sur vingt et un élève sur dix déclare ne pas se sentir en sécurité à l’école.
Au cours des années perturbées durant lesquelles de nombreux pays et économies ont assisté à une détérioration des résultats de leurs élèves, la Corée, le Japon, la Lituanie et le Taipei chinois ont malgré tout réussi à préserver voire améliorer ces résultats, ainsi que la distribution équitable des possibilités d’apprentissage et le bien-être des élèves.
Singapour est arrivé en tête de classement à l’épreuve de mathématiques, suivi de Macao (Chine), du Taipei chinois, de Hong Kong (Chine)*, du Japon et de la Corée. Malgré une baisse du niveau général, certains systèmes d’enseignement ont sensiblement réduit les écarts de résultats.
Malgré une baisse inédite des résultats, certains systèmes d’enseignement déjouent la tendance
Dix-huit pays et économies ont obtenu, en 2022, des résultats supérieurs à la moyenne OCDE en mathématiques, en sciences et en lecture. Entre 2018 et 2022, le résultat moyen en mathématiques à l’échelle de l’OCDE a diminué de 15 points, un record. Le résultat en lecture a reculé de 10 points, soit le double de son précédent record à la baisse, tandis que le résultat en sciences est resté peu ou prou inchangé. Dans l’ensemble, les résultats en lecture et en sciences sont en recul depuis une dizaine d’années, tandis que ceux en mathématiques sont restés stables de 2003 à 2018. D’une manière générale, la Colombie, Macao (Chine), le Pérou et le Qatar ont progressé dans les trois domaines depuis leur première participation au PISA.
Accompagner les élèves en classe et au-delà, un impératif
Dans les pays de l’OCDE, les élèves issus de milieux défavorisés ont, en moyenne, sept fois plus de chances de ne pas maîtriser les bases des mathématiques que les élèves issus de milieux favorisés. Pour autant, 10 % d’entre eux obtiennent dans cette matière des résultats qui les situent dans le quartile supérieur, à l’échelle nationale. Certains pays/économies s’attachent à faire acquérir un excellent niveau en mathématiques aux élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. Ainsi, à Macao (Chine), les élèves les plus défavorisés obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne OCDE. Les garçons obtiennent 9 points de plus que les filles en mathématiques, mais celles-ci les devancent en lecture de 24 points, en moyenne.
Les systèmes éducatifs résilients nous enseignent qu’il faudrait :
1. Laisser les établissements ouverts plus longtemps et pour davantage d’élèves
Dans les économies participant au PISA, la moitié au moins des élèves ont vu leur établissement scolaire fermer ses portes pendant trois mois ou plus en raison de la pandémie de COVID-19. Les systèmes qui ont évité de suspendre trop longtemps les cours en classe ont obtenu de meilleurs résultats, et leurs élèves ont un sentiment d’appartenance plus marqué vis-à-vis de leur établissement.
2. Préparer les élèves à apprendre de manière autonome
Les élèves dont les enseignants sont restés disponibles pendant la fermeture des établissements scolaires ont obtenu de meilleurs résultats en mathématiques et se sentaient plus à l’aise avec l’apprentissage en autonomie. La plupart se jugeaient aptes à utiliser les plateformes numériques d’apprentissage et à rechercher des contenus pédagogiques, mais 60 % seulement pensaient pouvoir se motiver seuls à faire leur travail scolaire.
3. Faire acquérir à tous les élèves des bases solides pour l’apprentissage et le bien-être
Dans certains pays de l’OCDE, plus de 10 % des élèves connaissent une insécurité alimentaire pour des raisons économiques, contre moins de 3 % dans d’autres pays de la zone OCDE. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, entre un élève sur vingt et un élève sur dix déclare ne pas se sentir en sécurité à l’école.
4. Limiter les distractions induites par l’utilisation des appareils numériques en classe
Les élèves qui, en classe, passent jusqu’à une heure par jour sur des appareils numériques à des fins d’apprentissage ont obtenu en moyenne 14 points de plus à l’épreuve de mathématiques que les élèves qui n’utilisent pas ces appareils dans ce cadre. Interdire rigoureusement les téléphones portables en classe peut réduire les causes de distraction, mais aussi empêcher les élèves d’apprendre à se discipliner quant à l’utilisation de ce genre d’appareils.
5. Renforcer le partenariat entre l’école et les familles et impliquer les parents dans l’apprentissage
Les élèves qui obtiennent les meilleurs résultats déclarent que les membres de leur famille prennent régulièrement le repas ensemble, prennent le temps de converser avec eux ou leur demandent ce qu’ils ont fait durant la journée de classe. Ces élèves sont aussi ceux qui affichent un plus grand sentiment d’appartenance ainsi qu’une plus grande satisfaction à l’égard de la vie.
6. Reporter l’âge auquel se décide l’orientation scolaire
Dans les systèmes d’enseignement où l’orientation a lieu relativement tôt, on observe une plus forte corrélation entre le milieu socio-économique et les résultats des élèves.
7. Soutenir davantage les élèves en difficulté au lieu de les faire redoubler
Les systèmes d’enseignement où les redoublants sont le moins nombreux tendent à obtenir de meilleurs résultats et à être plus équitables au regard de la situation socio-économique. Dans l’ensemble de la zone OCDE, le soutien apporté aux élèves par les enseignants s’est détérioré entre 2012 et 2022. Quelque 30 % des élèves n’ont pas déclaré que leur enseignant apportait régulièrement une aide supplémentaire à ceux qui en avaient besoin et reprenait les notions jusqu’à ce qu’elles soient comprises.
8. Se doter d’un personnel éducatif et d’un matériel pédagogique adaptés et de qualité
En moyenne, les chefs d’établissement étaient plus susceptibles de signaler un manque de personnel enseignant en 2022 qu’en 2018, mais étaient en revanche mieux pourvus en matériel pédagogique.
9. Faire des établissements scolaires des pôles de socialisation
Les systèmes où le mentorat entre élèves a pris de l’importance entre 2018 et 2022 ont vu le sentiment d’appartenance des élèves à leur établissement se renforcer.
10. Combiner autonomie des établissements scolaires et mécanismes d’assurance qualité
Plus les établissements ont d’autonomie, meilleurs sont les résultats moyens en mathématiques ; toutefois, cette relation a davantage de chances de se vérifier si les autorités éducatives et les établissements disposent de certains mécanismes d’assurance qualité.
Les résultats du PISA 2022 :
Volume 1 : Apprentissage et équité dans l’éducation
Le volume I du rapport PISA, intitulé L’apprentissage et l’équité dans l’éducation, est consacré aux résultats obtenus aux épreuves de mathématiques, de lecture et de sciences, à l’étude des différences entre filles et garçons à cet égard et aux liens qui peuvent unir les résultats obtenus au milieu socio-économique et à l’origine, immigrée ou non, des élèves.
Lire le volume 1
Volume 2 : Apprentissage en période de crise et résilience
Le volume II, intitulé Apprentissage en période de crise et résilience, est axé sur la résilience dans l’enseignement, avec une analyse de sa pertinence à l’égard des systèmes éducatifs, des établissements scolaires et des élèves.
Lire le volume 2